mercredi 4 juillet 2012

Un moment avec Jón Kalman Stefánsson avant la grande pause estivale

Le coeur de l'homme est le titre de la troisième partie de la trilogie de Jón Kalman Stefánsson. Je suis actuellement plongé dans cette traduction : Halldór Laxness dit quelque part que "Celui qui ne vit pas en poésie ne saurait survivre ici-bas". Immergé dans ce livre au rythme hypnotique, je crois que je vais survivre au mois de juillet, quel qu'il soit. Puis viendra août, et je retrouverai Arnaldur Indriðason et Erlendur pour les Editions Métailié, comme tous les ans depuis sept ans!



Voici un petit avant-goût de ce livre sublime, à paraître début 2013 dans la collection Du monde entier, chez Gallimard.

"Les étés d’Islande sont si brefs et capricieux qu’on dirait parfois qu’ils n’existent pas. Ici, il peut neiger jusqu’à mi-pente sur les montagnes en plein mois de juin, et il arrive que les oiseaux gèlent entre les touffes d’herbe dans la nuit d’août. Mais rien au monde n’est aussi lumineux et limpide que le mois de juin, les jours et les nuits se confondent, les ombres disparaissent et le ciel se teinte d’un bleu d’éternité jusqu’au milieu de la nuit. Est-ce à cause de cette lumière que temps semble infini et que les étés paraissent bien plus longs que ne l’indique le calendrier ? Aujourd’hui, nous sommes le cent-unième jour de juin, alors que l’almanach affirme que c’est le quinze du mois. Le cent-unième jour ; la clarté élargit l’espace de nos existences.

Jón Kalman Stefánsson, Hjarta Mannsins, Le coeur de l'homme, traduction française d'Eric Boury. © Editions Gallimard. Tous droits réservés. 

A tous, un bel été!