jeudi 15 décembre 2011

Quand le temps manque...



On n'a parfois pas le temps de faire ce qu'on veut. Pris par mille et une choses, on oublie dans la bataille ce qui, peut-être, compte le plus ou qui nous tient le plus à coeur. Depuis septembre, je me répète que je devrais écrire ici tout le bien que je pense de La tristesse des anges de Jón Kalman Stefánsson, publié chez Gallimard, Du monde entier.  Et le temps m'a manqué cruellement, mais j'ai eu quelques échos, et plutôt élogieux, par des amis ou des connaissances - j'ai reçu un certain nombre de courriels qui m'ont fait plaisir de la part de lecteurs/lectrices. Le livre a même figuré dans les deux premières sélections du Prix Femina qu'il n'a finalement pas obtenu, mais le fait d'être nommé est, en soi, un honneur.

Alors que je me lance dans la traduction d'une oeuvre qui sera sans doute publiée sous le titre Deuil aux Editions Métailié, je me dis que je n'aurai peut-être pas le temps - toujours lui - d'écrire ce que je voudrais dire de ce livre sublime - sait-on jamais si, toutefois, à la faveur d'une petite pause...

Voici donc, en guise de consolation, quelques articles glanés çà et là sur Internet. Quelques uns de leurs auteurs, parfois dithyrambiques et largement séduits, omettent dans leur emportement de mentionner le nom du traducteur alors même qu'ils s'extasient sur la beauté de la langue et la fluidité du texte, qu'ils ont, je le suppose, lu en langue française. Jon Kalman est romancier, poète et également traducteur. Dans l'exemplaire qu'il m'a offert de Harmur Englanna - La tristesse des anges, il m'a écrit la chose suivante : "Sans traducteurs, il n'existe pas de littérature mondiale." Dont acte...

Quand on déguste un bon repas, il est de mise de féliciter la cuisinière pour ses talents.

Et le traducteur ne se borne pas à traduire un livre : il lit, se documente, rédige des résumés, propose des textes aux éditeurs, découvre, se bat parfois pour qu'une oeuvre soit publiée dans sa langue et surtout, il passe une grande partie de son existence à travailler devant l'écran d'un ordinateur, seul, dans l'ombre, à tenter de couler dans le moule de sa propre langue un texte qui, nécessairement, n'y entrera jamais parfaitement...

Mais ce n'est pas parce qu'il s'épanouit à la faveur d'une certaine invisibilité et d'une solitude aussi confortables que nécessaires qu'il faut aller jusqu'à gommer son existence. "C'est assez énervant", diraient les Normands, adeptes de la litote : en Normand, l'adverbe "assez", prend bien souvent le sens de "très" et je vis en Normandie...

Allons, un grand nombre de gens qui écrivent sur les livres mentionnent également le nom des traducteurs et je n'entends donner de leçons à personne, ni jouer les redresseurs de torts, mais il y a des vérités qu'il faut dire...

http://laquinzaine.wordpress.com/2011/11/17/jon-kalman-stefasson-la-tristesse-des-anges/

http://livres.fluctuat.net/jon-kalman-stefansson/livres/la-tristesse-des-anges-2/14226-chronique--Baudelaire-made-in-Islande-.html

http://www.lexpress.fr/culture/livre/jon-kalman-stefansson-et-le-feu-sous-la-glace-islandaise_1049988.html

http://tassedethe.unblog.fr/2011/11/20/la-tristesse-des-anges-de-jon-kalman-stefansson/

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/29022

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